22 Mai 2021
Nadia Geerts
Lorsque j’ai publié « Fichu voile » en 2011, c’était parce qu’après le terrain scolaire, c’était sur celui de la fonction publique, mais aussi celui du parlement, que se jouait désormais la question du voile. Et la loi d’interdiction du voile intégral était alors en gestation.
Dix ans plus tard, à l’exception de cette dernière, les mêmes questions restent en suspens, mais d’autres s’y sont ajoutées : le voilement des fillettes se répand, les tenues de sport à connotation religieuse se multiplient, et l’idée selon laquelle interdire le voile serait une discrimination se banalise, comme en témoigne l’autorisation récente du port du voile dans les Hautes Écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Parallèlement, tout critique du voile semble devenir de plus en plus difficile, voire dangereuse à formuler. La banalisation de celui-ci est à l’œuvre, alors même que se radicalisent les discours et les actes de ceux qui le défendent.
Et cette banalisation se fait au prix des principes universalistes, à la fois antiracistes, féministes et laïques, auxquels je suis profondément attachée et qui sont chaque jour un peu plus sacrifié sur l’autel d’une idéologie intersectionnelle qui se fait l’alliée, consciemment ou non, d’un islam totalitaire.
Aussi, il m'a paru nécessaire de faire le point dans ce nouveau livre, qui sera disponible en Belgique dès le 20 mai prochain et est dès à présent disponible en précommande ici.